Interrompre la journée par une pause-café ... voilà une habitude à laquelle personne ne saurait renoncer... C'est encore plus agréable et plus pratique si l'on dispose d'un petit terrier douillé celui du LAPIN BLANC.

Nouvelles, un poèmes, un extraits de livres, créations personnelles ou Bric & Brac, petits trucs qu'on peut trouver un peu partout sur le Oueb ou entendre dans la vie de tous les jours.

Je reste à votre écoute pour vos demandes, corrections, recommandations ou commentaires .

Avec le LAPIN BLANC laissez vous bercer et voyagez le temps d'un clique à travers les délires les plus farfelus mon cerveau rêveur.

Je vous souhaite une agréable lecture.

Plaie d'Amour





“- Tu te souviens quand je t'ai demandé : “et si ça s'arrange pas ?”, t'as répondu qu'on attendrait le jour d'après.


Je crois que j'attends toujours.


Enfin, je sais pas, parfois j'ai l'impression que je ne l'attends plus parce que je ne verrai aucun intérêt à ce qu'il revienne. Parce que c'est trop tard. Parfois il me manque et je serai prête à tout lui pardonner s'il revenait dans ma vie.



- Je te laisserai pas faire ça.-


Je sais plus ce que j'attends, je crois que j'ai compris qu'il ne reviendrait pas, et que même s'il se ramenait c'était sûrement trop tard où un truc dans le genre. C'est foutu, vraiment foutu. Je me retrouve là, avec mes sentiments, à être au courant qu'il faut passer à autre chose, qu'il faut faire son deuil, sans pour autant y arriver.



- T'as guéri un peu, tu sais.




- J'ai mal guéri.


- Ouais. J'sais pas, cette histoire est vraiment nulle. C'était comme si tu marchais dans la rue et qu'un passant t'avait poignardée dans le ventre et était reparti sans que tu puisses le rattraper.

Et toi, au lieu d'aller dans un putain d’hôpital pour te faire soigner, t'es rentrée chez toi, t'as pleuré et t'as essayer de nettoyer la plaie avec les moyens du bord. Des sparadraps, des bandages, tout ces trucs. Mais du coup ta plaie cicatrise un peu, pas trop mal. Mais ça tiendra jamais, tu le sais autant que moi. Tu peux pas continuer comme ça.


Ma métaphore est peut être pourrie, mais c'est exactement ce qui est en train de se passer. Ça s'infecte.



- Je crois que je sais. Enfin, je m'en rends compte, je vais pas bien. Si mes blessures cicatrisaient correctement j'arriverai à être heureuse par moi-même, et là, j'en suis juste incapable.



Elle a baissé la tête, s'est allumée une clope, et m'a dit calmement :



- Je lui ai parlé aujourd'hui.
J'ai failli m'étouffer en avalant la fumée du joint que j'avais dans la bouche.


Je l'ai regardé, j'avais cette mine un peu étonnée là, et j'ai bafouillé un truc dans le genre :



- Qu. Quoi ? Attends, pardon ? Tu lui as.. parlé ?



- Ouais. J'lui ai envoyé un truc de merde en rapport avec une série, il m'a répondu que c'était honteux de la regarder en VF et pas en VOST. Un truc de merde t'sais, mais il est vivant.



J'ai eu la nausée. J'ai eu envie de vomir, j'ai paniqué, je savais pas quoi dire, je savais pas quoi penser. J'étais juste.. mal, je me sentais pas bien et je crois que je suis même devenue toute blanche. J'ai finalement lâché :



- Ça fait bizarre de se dire qu'il vit vraiment dans le même monde que moi. Genre, je peux le croiser à tout moment, je prie pour que ça n'arrive pas parce que je suis absolument pas prête.


J'réalise pas. C'était réel lui et moi ?



Elle m'a regardé avec un regard un peu triste, je crois qu'elle était désolée d'avoir déclencher une telle réaction chez moi. J'me suis levée, j'ai bu un verre d'eau, j'suis partie vomir aux toilettes comme si tout était normal et quand je suis sortie, j'lui ai juste dit :



- J'ai envie d'être avec quelqu'un mais pour les mauvaises raisons.”

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