Interrompre la journée par une pause-café ... voilà une habitude à laquelle personne ne saurait renoncer... C'est encore plus agréable et plus pratique si l'on dispose d'un petit terrier douillé celui du LAPIN BLANC.

Nouvelles, un poèmes, un extraits de livres, créations personnelles ou Bric & Brac, petits trucs qu'on peut trouver un peu partout sur le Oueb ou entendre dans la vie de tous les jours.

Je reste à votre écoute pour vos demandes, corrections, recommandations ou commentaires .

Avec le LAPIN BLANC laissez vous bercer et voyagez le temps d'un clique à travers les délires les plus farfelus mon cerveau rêveur.

Je vous souhaite une agréable lecture.

Thanatonaute




J’ai plus d’une fois rêvé que j’étais morte.


On imagine toujours le tunnel noir, la lumière au bout, son âme de félicité légère qui s’élève au dessus des personnes et des bâtiments, ou encore la vision des disparus.

Moi j’ai rêvé de mon corps, avec moi dedans, qui s’enfonçait dans le sol. Pas de façon palpable, non, mais d’un coup, tout autour de moi est devenu transparent. Le paysage, les gens, la ville, tout a continué d’exister, mais pas pour moi. Comme si je plongeais dans l’eau, mon corps est devenu lourd par rapport à l’évanescence du monde. Et le monde s’est éloigné, je l’ai vu s’élever autour de moi alors que je m’enfonçais dans un univers de noir, léger tant il est vide. 

Les sons, les rires, le klaxon des voitures se sont estompés, et j’ai voulu crier. Tout est devenu silencieux, je ne voyais plus rien, je ne sentais plus rien. 



Et pourtant, j’avais l’intime conviction que là-haut, tout avait continué sans moi. 

Et personne ne pouvait m’entendre. Je ne pouvais plus crier, je ne pouvais plus pleurer, j’étais prisonnière du vide, à la façon d’un spationaute qui flotte dans du rien.



J’ai senti ma solitude, et j’ai eu peur. Seule, toute seule, à tout jamais. Et le monde, là-haut, qui m’avait abandonné.

 
Mauricette Voisin


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