Interrompre la journée par une pause-café ... voilà une habitude à laquelle personne ne saurait renoncer... C'est encore plus agréable et plus pratique si l'on dispose d'un petit terrier douillé celui du LAPIN BLANC.

Nouvelles, un poèmes, un extraits de livres, créations personnelles ou Bric & Brac, petits trucs qu'on peut trouver un peu partout sur le Oueb ou entendre dans la vie de tous les jours.

Je reste à votre écoute pour vos demandes, corrections, recommandations ou commentaires .

Avec le LAPIN BLANC laissez vous bercer et voyagez le temps d'un clique à travers les délires les plus farfelus mon cerveau rêveur.

Je vous souhaite une agréable lecture.

3h47






3h47






Elle était là à boire, seule, dans les rues de Paris. Elle souriait, riait, valsait, titubait, tombait, se relevait et ainsi de suite. L'alcool s'infusait dans son sang, son cœur s'emballait, une euphorie s'installait dans son corps. Elle était belle à en crever. Elle dansait, encore et encore. Jusqu'au moment où ses jambes la lâchèrent. Elle resta comme ça. La tête baissée. Elle attrapa son téléphone portable, composa un numéro (celui d'un jeune homme, sûrement le bien-aimé), elle trembla, un frisson parcouru son corps devenu pâle et livide. Elle prit la bouteille et s'enfila deux-trois gorgées puis appuya sur le bouton “appeler”.


Une première sonnerie.
Une deuxième.
Une troisième.
Une quatrième.
Une cinquième.
Une sixiè…


“Vous êtes bien sur le répondeur du 06… Veuillez laisser un message après le bip sonore.”


*bip*


- Alors, euh, c'est encore moi. Ça doit être le vingtième message que je te laisse. Tu dois en avoir marre. Bon, je suis un peu éclatée, alors pardonne-moi si parfois je suis incohérente ou si tu ne comprends pas ce que je dis. Il faut que ça sorte. Alors tu sais, je t'aime encore. Même beaucoup trop, ça me bouffe de l'intérieur. J'ai l'impression de crever tous les jours. Je suis assaillie par tous ces souvenirs de nous, de toi. Mon quotidien est imprégné de toi, je te jure. C'est pas possible. C'est pathétique. Ça fait plus d'un an bordel. Ça fait plus d'un an que nous deux c'est fini, que tu as refais ta vie, pendant ce temps-là moi j'me fous en l'air, sans toi c'est plus pareil. Je deviens pathétique, je suis de plus en plus instable, je déraille complètement. Avec toi c'était plus simple, j'avais une accroche, quelqu'un, t'étais mon Quelqu'un. Maintenant je suis seule. Je sais que c'est pathétique de te dire ça, surtout un an après. Mais tu me manques… Voilà. Je t'ai tout dis. Je t'aime encore et ça me tue.


La jeune fille raccrocha, but encore quelques gorgées et se releva.
Il était 3h47 du matin et elle errait seule dans les rues de Paris loin du garçon qu'elle aimait.

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