Interrompre la journée par une pause-café ... voilà une habitude à laquelle personne ne saurait renoncer... C'est encore plus agréable et plus pratique si l'on dispose d'un petit terrier douillé celui du LAPIN BLANC.

Nouvelles, un poèmes, un extraits de livres, créations personnelles ou Bric & Brac, petits trucs qu'on peut trouver un peu partout sur le Oueb ou entendre dans la vie de tous les jours.

Je reste à votre écoute pour vos demandes, corrections, recommandations ou commentaires .

Avec le LAPIN BLANC laissez vous bercer et voyagez le temps d'un clique à travers les délires les plus farfelus mon cerveau rêveur.

Je vous souhaite une agréable lecture.

Edouard Baer



C'est emmerdant les acteurs qui s'expriment sur l'actualité ; les indignations , les colères , les coups de gueule : ça sent l'envie de buzz , l'ego qui se rajoute aux autre egos... Et puis c'est si facile l'indignation... Et d'abord d'où tu parles ? Vu ce que tu dois gagner qu'est ce que tu connais de la vie ? Rien peut être , très peu surement ...
Mais ,c'est étrange ce qui nous pousse à réagir, dans la vie...

Pour certains ça a été cet enfant échoué sur une plage de méditerranée , l'horreur du réel envahissant un des lieux de mémoires les plus forts du bonheur à l'européenne ... Pour d'autres ça a été les assassinats à Charlie hebdo et au super marché casher de Vincennes , et ce besoin qui en a découlé de descendre dans la rue pour se tenir chaud " Tiens toi aussi tu es vivant , toi aussi tu existes en vrai !"
Et depuis les massacres de Paris , la torpeur , la tristesse , l'aberration sont apparues et sont encore là . Si présentes , si vivaces
Bien sûr l'ignoble rumeur des dénonceurs de complots s'est déjà réveillée . Bien sûr la sinistre armée des marchands de peur , de haine et de revanche s'est mise en marche...
.
Mais nous , parce que je crois encore qu'il y a un "nous ", attendions autre chose et nous avons cru le voir venir... Nous avons senti la dignité , la mesure et la force nécessaire dans les réactions d'un gouvernement et d'une classe politique qui semblait réagir comme "nous" , viscéralement , sans peur ni haine et surtout sans calcul...
Et puis tout à coup entre mille soubresauts un peu décevants , entre mille petite échanges d'invectives pré électorales et politiciennes auxquelles on est habitués et c'est pas grave c'est le jeu de la démocratie ,tout à coup est arrivé ce presque rien : le remaniement du gouvernement .


Je ne sais pas pourquoi mais pour moi ça, ce presque rien ça a été ça le déclic . Oh pas spécialement contre ce camp là au profit de l'autre . Non pas "Tous pourris ! Tous des nuls ". Juste l'impression d'être trahis par des gens qui semblaient avoir compris que rien ne pouvait être comme avant .
C'est donc à ça qu"ils" pensent en ce moment ?? C'était si important de libérer Fabius pour qu'il prenne à temps la tête du Conseil constitionnel ? Si nécessaire de récupérer quelques figures écolos pour affermir la majorité ? Si urgent de nommer l'éternel monsieur Baylet au gouvernement dans le même but ?Si malin de nommer une nouvelle ministre de la culture pour exciter les médias et détourner leur attention? Mais on en peut plus des coups "malins" Ce n'est pas ça dont on rêve . Parce que oui on rêve . Envers et contre tout on rêve . Et c'est pas fini

J'ai la chance ,grâce à mon métier ,de me balader ces temps ci ; c'est à dire de pouvoir rencontrer des gens d'autres villes ,d'autre milieux que mon petit parisianisme .Et à chaque fois je suis sidéré , une fois passées les mauvaises humeurs , les méfiances, les rancoeurs et les haines de façade , je suis sidéré de sentir partout vivante , cette envie , l'envie d'espérer .
Il y a une dimension en nous qui n'a pas été touché , même si elle ne trouve pas d'écho ces temps ci là haut , dans les journaux , les écrans ou les cercles dirigeants .Cette dimension ancrée au fond de nous c'est comme une aspiration malgré tout au bonheur . Pas dupe , pas naif , oui la vie est dure , oui tout nous inquiète et pourtant c'est là, animal , en chacun de nous ; une aventure individuelle qui ne demande qu'un sursaut collectif .

Oui nous attendons ,nous méritons autre chose que ce mépris, ces calculs politiciens d'un autre âge. Nous avons besoin d'autre chose . D'absence de calcul . De courage . De vie . De spontanéité . Nous ne sommes pas des clients . Nous n'attendons pas qu'on nous vende ou même qu'on nous donne mais qu'on nous aide à partager cet espoir .Ou même un mot plus beau parce qu'il dure plus longtemps : l'Espérance

Edouard Baer

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