Interrompre la journée par une pause-café ... voilà une habitude à laquelle personne ne saurait renoncer... C'est encore plus agréable et plus pratique si l'on dispose d'un petit terrier douillé celui du LAPIN BLANC.

Nouvelles, un poèmes, un extraits de livres, créations personnelles ou Bric & Brac, petits trucs qu'on peut trouver un peu partout sur le Oueb ou entendre dans la vie de tous les jours.

Je reste à votre écoute pour vos demandes, corrections, recommandations ou commentaires .

Avec le LAPIN BLANC laissez vous bercer et voyagez le temps d'un clique à travers les délires les plus farfelus mon cerveau rêveur.

Je vous souhaite une agréable lecture.

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L’homme en fuite

L’homme en fuite prospèrera, il apprendra dans sa course.

Au début une foulée irrégulière et hasardeuse à travers le maquis qui s’étend devant lui ! 

Ce sera d’un pas souple et d’un cœur digne qui ne saurait se fourvoyer qu’il affrontera la fatigue ensuite. 
Pirate, vagabond hirsutes, païen indigne selon les dires, tous les renoms sont bons.

La fatigue alliée, la fatigue omniprésente, le désespoir chantant et rieur ; seulement. 

Une âme célèbre en tous lieux pour avoir bravé l’impétuosité de l’incertain et les méandres de la solitude.

L’homme en fuite ne s’arrêtera de courir ! Il écrasera avec insouciance les bouquets achetés par d’autres et offerts sans bonté ni chaleur.Ceux ci jetés sur la poussière des pistes ensablées.

 Les amis accourent ,mais autour, seulement le raisonnement des talons sur le sol dur, battant le sol, excitant le soleil et enchantant les nuées au petit matin naissant. Le bruit des pulsations de son sang à ses oreilles en boucliers contrant les confidences et toutes formes de chaleur dans les mots sincères. 

Ces mêmes mots que l’on adresse finalement qu’à soi. A lui seul un champ de louanges, il se sourit comme il se suffit à lui-même. 

Arrogant , ténébreux et lumineux. 

L’homme en fuite, c’est le soldat sans grade bafouant la loi et défiant les troupes. 

Sa solitude recouvre bien des réflexions sur la vie. Des errances ternes et maussades s’estompant sur un sourire narquois , tout comme le fracas des vagues sur les calanques, ironique et pitoyable, sans fin véritable.
 Le soir sur la route il pense aux millions de générations antiques qui ont rêvé de cette capsule glissante qui le ramène en sa demeure entre le levé et le couché du soleil, inlassablement. 

L’homme en fuite rêve souvent d’être un autre, selon ses fantasmes, en résonance avec le paraître des autres. Un autre meilleur, Aussitôt ! Mais pour qui ? La vie et ses compagnons le changent mais il y a un nœud aux tréfonds de son âme qui demeure intact. 
Tout comme ces lacets noués par un père aimant qui ne se défont pas tandis que l’enfant coure.
Ce fait qui touche à l’amour se recourbe et retouche l’amour, sans fin. Cette énergie lui rappellera toujours de veiller sur soi même et de s’écouter par-dessus les cris du monde. 
Tu n’auras à faire qu’à toi-même jusqu'aux dernières agitations, aux dernières secousses bien vaines face à la décision divine. 
Renoncer à devenir quelqu’un. 
Minimiser les autres et leurs caractères imprévisibles plein de sentences aveugles. Ceci est mon credo d’égoïste sombre.
 Il n’y a aucuns trophées, aucunes médailles après que l’arrondie cerceau de lumière plonge dans les eaux, au loin, le soir. Le silence occupant ce vide immense.

C’est bien ceci la pitance du soldat sans grade. 

COUP DE PIED CANNETTE !



IKA BARRY