On fera la route du désert, les vitres à moitié ouvertes, en écoutant du Jack Johnson (ou de la country si tu veux)
Puis on s’arrêtera à la pointe nord de l’Australie et je te regarderai jouer dans les vagues avec ta planche.
Ensuite on redescendra vers Alice Springs toujours accompagné de Jack Johnson.
Tu feras le plein dans ces stations qui ne diffusent que des airs de country, on fera réviser le van en même temps.
On croisera sûrement des kangourous ou des dingos.
On se succédera au volant. Je jetterai un coup d’œil de temps à autre dans le rétro pour voir ton visage endormi sur la banquette arrière, une vieille étoffe d’hippie sur tes genoux. Seuls les notes de guitare de Jack ou les cahots de la voiture viendront troubler le silence de cette nature.
Un moment un rocher se dessinera à l’horizon. L’objet de fascination des aborigènes, l’objet de notre curiosité pauvres touristes.
Paraît que lors du coucher de soleil on peut le voir se teindre de toutes les couleurs de l’arc en ciel. Enfin il paraît.
Viendra la nuit.
On dormira à la belle étoile si le temps le permet. Même si j’ai une peur bleue des serpents.
Dans ce cas on se trouvera deux arbres centenaires et on y attachera un hamac.
On s’endormira avec la rumeur si étrange du bush australien.
Mais je n’aurai pas peur car tu seras là.
Le lendemain nous repartirons sur les routes. Cette route, cette ligne droite qui semblera n’en plus finir mais qui me fera apprécier tous ces instants hors du commun.
Remarque que l’on peut aussi longer la côte ouest australienne. On appellera des amis. Ils monteront dans le van, y aura assez de place pour tout le monde. On allumera du Beach Boys, les Beatles. On sera là à chanter tous en chœur comme des niais. Certains voudront même passer la tête par le toit ouvrant du van pour crier leur contentement.
Nos guitares à la main, on s’installera tous autour d’un feu de camp près de la plage à jouer des airs folks, bercé par le doux bruit des vagues.
On appréciera un coucher de soleil australien. Assis sur le sable cote à cote on partagera ce moment unique, entendant au loin les rires et les cris joyeux de nos amis jouant au beach volley.
Enfin on ralliera la civilisation.
Viendra le moment de se quitter. De retrouver chacun nos pays. Parce que tu ne deviendras qu’une bribe de ma vie. Une personne spéciale avec qui je n’aurais partagé que ce voyage au bout du monde. Une personne dont le souvenir ne se tarira jamais.
Nos vieux rêves
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