Interrompre la journée par une pause-café ... voilà une habitude à laquelle personne ne saurait renoncer... C'est encore plus agréable et plus pratique si l'on dispose d'un petit terrier douillé celui du LAPIN BLANC.

Nouvelles, un poèmes, un extraits de livres, créations personnelles ou Bric & Brac, petits trucs qu'on peut trouver un peu partout sur le Oueb ou entendre dans la vie de tous les jours.

Je reste à votre écoute pour vos demandes, corrections, recommandations ou commentaires .

Avec le LAPIN BLANC laissez vous bercer et voyagez le temps d'un clique à travers les délires les plus farfelus mon cerveau rêveur.

Je vous souhaite une agréable lecture.

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Scénographie de l'attente

Il y a une scénographie de l'attente: 

je l'organise, je la manipule, je découpe un morceau de temps où je vais mimer la perte de l'objet aimé et provoquer tous les effets d'un petit deuil. Cela se joue donc comme une pièce de théâtre.


La suspension du temps prend fin.


D’un geste, je romps l’époque et me défascine durablement des dernières images qui me hantent.



Il me semble avoir donné trop de chances restées sans retours, trop de latences et d’intérêts non réciproques, l’inégalité à sa plus parfaite hauteur. Idées sans suites et dialogues sans véritables histoires. L’horizon est maintenant trop lointain pour que mes pupilles puissent s’y fixer durablement. 

On l’aura sûrement volé ces mois d’hiver. 

Attendre et retenir le mouvement de l’univers, faire des vœux sans parole ni syllabes n’est plus une volonté qui m’obsède. Je marcherai donc jusqu’à ce que l’on me rattrape. Il ne s’agit pas d’une fuite, ni d’un autre chemin : je n’accepterai seulement plus de me perdre sans une excellente raison. Il faut enfin que le temps s’égrène. Que les souvenirs s’estompent. Que les envies se fanent, ou persistent ; toutefois avec une once de mélancolie. Rompre le deuil de ce qui aurait pu avoir lieu.


                                                                                                                           
                                                                                                            Un adieu qui ne tue pas l'espoir 



Roland Barthes