Interrompre la journée par une pause-café ... voilà une habitude à laquelle personne ne saurait renoncer... C'est encore plus agréable et plus pratique si l'on dispose d'un petit terrier douillé celui du LAPIN BLANC.

Nouvelles, un poèmes, un extraits de livres, créations personnelles ou Bric & Brac, petits trucs qu'on peut trouver un peu partout sur le Oueb ou entendre dans la vie de tous les jours.

Je reste à votre écoute pour vos demandes, corrections, recommandations ou commentaires .

Avec le LAPIN BLANC laissez vous bercer et voyagez le temps d'un clique à travers les délires les plus farfelus mon cerveau rêveur.

Je vous souhaite une agréable lecture.

Affichage des articles dont le libellé est Chronique d'une vie ordinaire;journal. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Chronique d'une vie ordinaire;journal. Afficher tous les articles

Ballade en voiture : j'essai de te percer à jour (suite)



Elle ne me connais pas, que faire et que dire pour tenter de la séduire ?

Séduire,  ou se laisser séduire.
C'est une sensation, un sentiment, un moment, une idée, un jeu. Je dis "un jeu" car je ne veux pas qu'il en soit autrement.
C'est le jeu de la première fois, de la découverte d'un être inconnu autant que d'un soi inconnu. C'est la saveur de pouvoir recommencer à zéro, de se glisser dans une peau longtemps mise de côté au profit du durable et du constant. Avec l'envie d'y retourner, comme une faim qu'on arrive pas à apaiser. Ce sont des mots nouveaux, un corps nouveau... C'est comme une schizophrénie, qui ne concerne que moi, qui me pousse à agir alors que j'avais commencé à me laisser porter.

On se redécouvre, on s'apprend à nouveau, tout en jouant toujours la prudence. Mon esprit aime se perdre dans cette impression d'amour, et pourtant, je ne veux pas. Je lutte, férocement. Je veux être cruel, je veux être indifférent, fixer des règles dures et égoïstes. Je serai une personne méchante, oui, et cela me protègera.

Je suis un fantôme, protégé des intempéries par un doux parapluie, mais qui se complaît à sortir de sous sa protection pour affronter la tempête, narguer les orages, rire à gorge déployée à la face du monde, un rire bruyant, qui fait mal à la gorge. Puis je reviens sous ce parapluie, les cheveux mouillés, le sourire aux lèvres et j'embrasse à pleine bouche, avide, je rafle tout ce que peux prendre.

Je vis de doutes et d'espoirs, tantôt d'excitation tantôt de résignation. Je ne veux pas penser aux lendemains, car ils ne sauraient me plaire. Cela ne durera pas, j'imagine.

Elle renferme en elle une magie que je convoite.

Je sais exactement ce que je ressens en ce moment. Sur ce point précisément, je souhaiterai qu'elle ne crois en aucun cas à mon apparente naïveté. Rien ne m'intéresse plus que l'attrait de la nouveauté, cette étincelle d'inconnu qui fait palpiter mon coeur plus vite, qui me fait attendre le lendemain avec impatience et appréhension. Une illusion. Un jeu. Une expérience éphémère qui dans ce cas-ci nécessite une limite que je me suis imposé, une ligne rouge qu'il est excitant de frôler, de caresser, sans jamais jamais jamais la dépasser. Je la connais.

Et s'il te semble intéressant de t'en approcher pour voir où je l'ai mise , ce sera en sachant que ces moments volés au temps cesseront aussi brusquement qu'ils ont commencés.

Sache que je ne ressentirai aucun remords sur ceci ou sur plus tard, aucune jalousie envers ton partenaire, aucun regret, aucun manque, rien qui te fasse penser que je puisse t'aimer.

Je voudrais que tu te poses des questions et que tu pousses tes pensées à leurs plus haut degré de conscience pour te pencher sur chacun de mes mots et les comprendre. Alors seulement, dis moi ce que tu veux. Relis encore une fois, deux fois, mon message.

Demain, je saurai à tes réactions ce que je souhaite savoir et comment réagir.



Mathieu Genevois

Chronique d'une vie ordinaire : Déjeuner avec vue sur la mer (suite)



       J'ouvre la porte passager pour l'inviter à monter dans ma voiture, elle porte une robe de couleur unie, et une veste en cuir, ses cheveux sont détachés.Elle est encore plus belle que que dans mes souvenirs.

Elle est gracieuse, rayonnante, son sourire illumine immédiatement son visage et le mien.
Nous ne nous sommes vu que trois fois, mais elle me semble déjà si familière.
J'ai réservé pour le déjeuner  un deck avec vu su la mer, c'est un lieu unique à Nouméa...nous sommes seuls, la table est déjà dressée et fleurie.

Une fois passée l'émerveillement de la découverte d'un endroit si idyllique,nous déjeunons, quelques questions, nous cherchons chacun à en savoir plus sur l'autre sans trop se dévoiler, mais surtout des regards, des sourires.

Comment peut on se sentir si proche de quelqu'un sans le connaitre ? Elle rigole quand je termine sa phrase, elle tente de cacher sa gène lorsque mon regard (trop insistant?) se pose sur son visage, et ses cheveux magnifiques qui ondulent sur ses épaules.
Elle est animée d'un peps, d'une énergie si positive, si enivrante,si radiante de beauté...





Mathieu Genevois


***************************************

Chronique d'une vie ordinaire : première rencontre



          Une journée pas comme les autres, ce jour là, j'étais mobilisé comme tous mes collègues sur ce salon, répétant inlassablement les mêmes arguments chocs, les mêmes gestes, élaborant des stratégies pour marquer l'esprit du client avenir, faire la différence.


C'était un salon du 4X4 ordinaire, ressemblant à s'y méprendre aux précédents or il fut différent.
Impossible de raconter une rencontre comme celle ci, ça ne serait qu'aligner nombreux clichés milles fois déjà lus, entendus.

Il aura suffit d'un regard, peut être, probablement bien plus, de nombreuses connections neuronnales, une alchimie, un instant, le temps s'arrête, la respiration se coupe ,des milliers de pensées traversent votre esprit.

Définitivement impossible de résumer ce qu'il peut bien se passer lorsque deux âmes se plaisent.

Le temps à passé, cette rencontre, son nom,son prénom, son visage ne s'estompèrent jamais de ma mémoire.

Ce récit pourrait être terminé, et n'être qu'une simple ligne de vie .


Mathieu Genevois

*******************************


Se dit du journal



[…] cet acte abominable et voluptueux qui s’appelle lire le journal et grâce auquel tous les malheurs et les cataclysmes de l’univers pendant les dernières vingt-quatre heures, les batailles qui ont coûté la vie à cinquante mille hommes, les crimes, les grèves, les banqueroutes, les incendies, les empoisonnements, les suicides, les divorces, les cruelles émotions de l’homme d’Etat et de l’acteur, transmués pour notre usage personnel à nous qui n’y sommes pas intéressés, en un régal matinal, s’associent excellemment d’une façon particulièrement excitante et tonique, à l’ingestion recommandée de quelques gorgées de café au lait.



-Sentiments filiaux d'un parricide- PROUST